Vidéo de l'exposition sur:
vimeo.com/70118719
« Il en va de la responsabilité de chaque citoyen de questionner l'autorité.
Benjamin Franklin
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé. »
Margaret Mead (1901-1978) – Anthropologue
« Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions. »
Confucius
« Ceux qui ont le privilège de savoir, ont le devoir d'agir. »
Albert Einstein
« Pour être libre, il faut être informé. »
Voltaire
« Le monde est dangereux à vivre! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. »
Albert Einstein
" NATURE ET CHAOS
CONTES ET DECOMPTES
DE L'HUMANITE "
Une exposition personnelle
de
Sculpture
et
Photographie
HÔTEL DU DEPARTEMENT
ALENCON (ORNE)
5 Juillet Août 8 Septembre 2013
Vue depuis la High Way Line. Ouest de Manhattan. New-York USA
L'art comme un acte visionnaire,
l'art comme un garde-fou?
Être impliqué dans le monde aujourd'hui, se sentir touché, concerné, c'est forcément se poser des questions, tenter de trouver des réponses, des solutions, même à petite échelle. C'est aussi avoir envie de ne pas être seul à vouloir faire évoluer les choses. C'est donc vouloir éveiller les consciences, informer, faire réfléchir, réagir. Par différents biais.
Dans cette exposition, ce biais est esthétique et poétique, ce qui ne l'empêche pas, pour autant, d'être politique.
Le monde de communication qui nous entoure, à force de nous sensibiliser à tout et à n'importe quoi, fini, tout au contraire, par désensibiliser une partie d'entre nous. Par banaliser le pire, l'effroyable. Banaliser l'inacceptable. Nous désensibiliser - nous déshumaniser -.
Ce monde dans lequel nous évoluons, où court-il ainsi, et si vite?
Un futur reste à réinventer. Un futur où ce bon sens, peut-être, viendrait tout simplement de la nature elle-même. Muée par l'instinct de survie, elle se transformerait, s'adapterait, sculpterait une autre histoire... notre nouvelle destinée.
Une extrapolation?
Peut-être pas... Et si ce n'était rien d'autre que cela qui nous attendait si nous ne prenons pas garde aujourd'hui de respecter et protéger tous ces patrimoines, qui nous ont été généreusement donnés en héritage? L'homme n'est-il pas, par essence, invariablement lié au sort des espèces qui l'entourent?
Tout se mêle, tout s'allie, car dans ce monde magique qui se créa et nous accueillit il y a 5,3 milliards d'années, et à la veille d'un possible grand chaos universel...
... nous ne faisions, finalement, qu'un.
Au milieu de cette nouvelle histoire, ne sommes-nous pas en train de tisser
« Les racines du futur »?
Photos:
Temple de Sambor Prekuk. Cambodge
Raffinerie. Europort. Rotterdam. Pays-Bas
* 1 Voir bas de page pour
plus d'information...
CETTE EXPOSITION AURAIT PU RACONTER LA MEME HISTOIRE EN S'INTITULANT...
Si l'avenir nous était (dé)compté
Les racines du futur
Les chemins des apprentis sorciers
Contes à rebours
On achève bien les abeilles...
Vers le point de rupture?
Contes et décomptes de l'humanité
Evolution et rêv'olution
Ce monde qui nous attend?
Contes visionnaires du futur
Prélude au déluge
L'homme est un terroriste pour l'homme?
Les contes de la nature après le chaos
Progrès et décadences
Après (nous) le déluge?
Les contes de la dernière Arche...
Les rescapés du futur
La vie post Tchernobyl
Technique mixte
MUTAGENESE
27 années se sont écoulées...
27 années après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl...
27 années après que le nuage ait eu la délicatesse de s'arrêter
à nos frontières françaises...
Sur place, le drame ne s'est pas effacé.
Laissant des traces sur les femmes, les hommes;
les enfants, nés, naissants, à naître...
Sur les animaux...
Les hirondelles dégénèrent,
les animaux mutent,
et les cerfs...
nagent entre deux airs...
LL
Après le chaos, renaître
en Mouton-Oiseau
Céramique
Petit Prince, Petit Prince
"Pourquoi voulais-tu que l'on te dessine un mouton? Il existe tant d'autres belles créatures que la Nature a créées de ses patientes mains...
Le mouton est doux à caresser, la blancheur de sa laine lui donne un air de boule de coton dans laquelle on aimerait se lover, il est un peu craintif et guère méchant...
Mais pourquoi un mouton? Et pas un chat? Il est si proche de nous et en même temps si noble.
Mais pourquoi un mouton? Et pas un oiseau? Il chante en toute saison, sait nous émerveiller de l'aube jusqu'au crépuscule...
Mais pourquoi un mouton?... "
Et pourquoi pas...
Un Mouton-Oiseau?
Pour s'envoler vers une autre destinée,
un Mouton-Oiseau qui pourra survivre à la rigueur du froid polaire,
planer au dessus des raz de marée
Tricoter de nouveaux contes
pour les adultes désabusés...
LL
"Nous n'héritons pas la terre de
nos ancètres, nous l'empruntons à nos enfants"
(Antoine de St Exupéry -Terre des Hom
"Nous n'héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants"
Antoine de Saint-Exupéry
Renaître en homme-Insecte
Bronze, acier
25 X 45 CM
SCENARIO DU PIRE?
Le temps a passé
Les évènements se sont enchaînés
Enchaînés
Voilà ce que nous sommes devenus
Enchaînés à un destin
que nous avons laissé
se construire pour nous
Témoins conciliants
Acteurs parfois rebelles
mais en vain
Face à ce drame qui s'est tissé
Dont les racines ont pris puissance
dans notre passé.
Le Grand Vaisseau de l'Humanité
a continué son long chemin
devenu insensé
l'Arche de Noé
s'est transformée en radeau de la Méduse...
Pour survivre,
pour renaître,
quelle autre belle alliance
que celle des espèces entre elles?
Celle de la résistence
Celle de l'intelligence,
de la communion,
pour tisser les nouvelles
RACINES DU FUTUR
LL
A l'Orée du Loup
Bronze, acier
40 x 200 CM
Déployer ses antennes
et se relier aux dernières poésies du monde.
Bronze, acier
20 X 43 CM
La dernière des Reines des Abeilles
Bronze, douglas, acier
45 X 48 CM
Photo:
Intérieur d'un tambour
Luang Prabang. Laos
Sauvegarder les semences du futur
Bronze, douglas, acier
71 X 81 CM
OGM :
LEUR CULTURE EN EUROPE AUGMENTERAIT LES HERBICIDES DE 72%
Dans un rapport publié fin 2012, l’agronome et économiste Charles Benbrook
estime qu’une autorisation sans restrictions de cultures de maïs, betterave à
sucre et soja génétiquement modifiés pour résister au glyphosate en Europe
augmenterait systématiquement l’usage des herbicides.
Et l’apparition de résistances peut être très rapide. Aux Etats-Unis, 4 ans ont suffi pour que soit recensée une super-mauvaise herbe après le déploiement de la technologie RR. Cette vitesse pourrait être supérieure en Europe, terreau fertile puisque le glyphosate y est utilisé depuis plusieurs années.
Aujourd’hui, le modèle agricole américain se dirige vers les cultures résistantes non plus à un herbicide, mais plusieurs, dans l’espoir de faire la peau aux mauvaises herbes résistantes au glyphosate.
* 2 Voir bas de page pour complément d'information
Photos:
Fromager au temple de Ta Prohm. Angkor. Cambodge
Manhattan vue de Brooklyn. New-York. USA
Les Cités végétales, Cités du futur
Une ferme sur un toit,
l’agriculture de l’avenir?
Les Cités végétales,
nouveaux Jardins suspendus de Babylone?...
Et si, tout simplement,
les Arbres repoussaient toujours
en haut des buildings?
Photos:
Vue de l'Empire State Building. Manhattan. New-York. USA
Incursion d'un détail de la sculpture "Petites Histoires de buildings". Bronze
Temple de Ta Prohm. Angkor. Cambodge
* 3 Voir bas de page pour complément d'information
Photos:
Glacier du Perito Moreno. Argentine. Cordillère des Andes
La nature demeure éblouissante.
Pourtant, partout de par le monde,
les glaciers ont entamé
une irrémédiable fonte.
Photo:
Glacier du Perito Moreno. Sud de la Cordillière des Andes. Argentine
Incursion d'un détail de la sculpture "Emergence tectonique VII". Grès, gypse et miroir
DEFORESTATION
Partout dans le monde, au nom de notre insasiable besoin d'énergie et de consommation, et sous des prétextes souvent "environnementaux",
mais fondamentalement liés à des aspects pécuniers, on décime les forêts.
Photo:
Détail d'une feuille géante. Région de Viang Zai. Nord est du Laos
Incursion d'un détail de la sculpture "Origine". Technique mixte
UNE VRAIE TRAGEDIE.
ETRE HABITE PAR LA FORET AUTANT QU'ELLE VOUS HABITE
BRONZE, ACIER, BOIS, HERBES
60 X 230 CM
L'OEIL DE LA FORET
CERAMIQUE, CHRISTAL DE ROCHE, ACIER, BOIS, HERBES
64 X 210 CM
LES DERNIERS PEUPLES ISOLES, ET DES ESPECES ANIMALES ET VEGETALES, SONT MENACES D'EXTINCTION.
COMMENT SURVIVRE AU "PROGRES"
DANS UN MONDE TISSE D'INJUSTICE
ET DE NON RESPECT DES DROITS?
L'HUILE DE PALME:
UN FLEAU POUR NOTRE PLANETE, UNE CINQUANTAINE DE PAYS TOUCHES DANS LE MONDE ENTIER
* 4 Voir bas de page pour complément d'information
Photos:
Fromager. Sambor Pre Kuk. Cambodge
Arbre et ses offrandes. Laos - Pins. Forêt d'Ecouves.Orne. France
- Temples d'Ayutaya. Thaïlande
Photo:
Forêt d'Ecouves. Orne. France
Incursion d'un détail de la sculpture "A l'Orée du Loup". Bronze
Le Pardon
Céramique
22 CM
" Le jour viendra où des hommes comme moi considéreront l’assassinat d’un animal
de la même manière qu’ils considèrent aujourd’hui
l’assassinat d’un homme. "
Leonard de Vinci
Photo:
Vue depuis la High Line. Manahattan. USA
" On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon
dont les animaux y sont traités. "
Mahatma Gandhi
" Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes?
Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit,
car tout ce qui arrive aux bêtes arrive aussi à l'homme.
Toutes les choses se tiennent.
Tout ce qui advient à la terre advient aux enfants de la terre. "
Chef Seattle
Photo:
Libellule, petite macaque rencontrée au Cambodge
Photo:
Eléphant. Tadlo. Centre du Laos
Entrée d'un temple à Bali
Isla del Pescado. Lac salé d'Uyuni. Bolivie
Photos:
La Grande Dame-Montagne. Hommage à Alexandra David-Néel. Bronze, chêne et acier
Pont de Brooklyn. New-York. USA
Photos:
Fromager servant d'écrin à des ruches. Région de Thakhaek. Centre du Laos
Building bâché après les attentats du 11 septembre 2011. World Trade Center. New-York
Liane. Région de Kantchanaburi. Ouest de la Thaïlande
Ancienne cité coloniale des années 50 abandonnée. Montagne du Parc naturel de Bokor. Kompot. Sud du Cambodge
PETITS COMPLEMENTS D'INFORMATION...
* 1
L'art comme un acte visionnaire,
l'art comme un garde-fou?
Depuis les temps immémoriaux, l'homme a été, par le biais d'actions artistiques, un témoin de son temps, du monde puis de la société dans lesquels il vivait. Entre les peintures rupestres, les icônes, et jusqu'aux représentations de l'Apocalypse, l'acte artistique ne s'est pourtant pas toujours posé que comme un acte contemplatif, mais aussi comme un acte critique, de résistance, voire, un acte d'espérance.
Être impliqué dans le monde aujourd'hui, se sentir touché, concerné, c'est forcément se poser des questions, tenter de trouver des réponses, des solutions, même à petite échelle. C'est aussi avoir envie de ne pas être seul à vouloir faire évoluer les choses. C'est donc vouloir éveiller les consciences, informer, faire réfléchir, réagir. Par différents biais.
Dans cette exposition, ce biais est esthétique et poétique, ce qui ne l'empêche pour autant pas, pour autant, d'être politique.
Le monde de communication qui nous entoure, à force de nous sensibiliser à tout et à n'importe quoi, fini, tout au contraire, par désensibiliser une partie d'entre nous. Par banaliser le pire, l'effroyable. Banaliser l'inacceptable. Nous désensibiliser - nous déshumaniser -.
Ce monde dans lequel nous évoluons, où court-il ainsi, et si vite?
De plus en plus vite, et bientôt sans la plupart d'entre nous, au mépris des espèces, y compris de la nôtre? Au mépris de celle qui nous accueille, qui nous porte, nous berce, nous protège: au mépris de notre planète, et de la nature.
De l'Arche de Noé au radeau de la Méduse, dans quelle galère sommes-nous donc tous aujourd'hui embarqués, contre vent et marée, vers quelle nouvelle Terre promise? Une Terre de désolation? Une Terre à la merci de la finance et du pouvoir, qui mènent leurs barques vaille que vaille au détriment de la survie de l'Humanité? Une Terre abîmée, volée, violée, balafrée, déstructurée, ravagée, au nom du profit et du progrès? Assassinée et coulée pour que surnagent et dominent les prédateurs de l'ombre, les plus puissants, les plus cupides, les plus avides? Que restera t-il de notre Terre de liens, la Terre-Mère, offerte, généreuse? Terre protectrice, et pourtant si fragile? Que restera t'il des peuples que l'on spolie, que l'on trucide ? Que restera t-il du règne animal, de nos « amis les bêtes », nos frères de sang, chaud ou froid, que l'on n'hésite pas à instrumentaliser, piéger, chasser, martyriser, assassiner, torturer, massacrer, dépecer? Que restera t-il des riches et précieux mondes du végétal et du minéral, de la « Patcha Mama » dénaturée, creusée, bitumée, pompée, exploitée, déchirée, irradiée? Que restera t-il du monde aquatique pollué, pillé et sur lequel on spécule? Du monde des forêts arrachées à la vie? De l'agriculture qui nous nourrit, dénaturée, mutée, « OGMisée»? De l'air de moins en moins pur et sain que nous respirons?... Que restera t-il du ciel, avant qu'il ne nous tombe sur la tête comme un couperet, verdict tranchant sur l'illusion de nos innocences?...
Vers où courrons-nous, vers quelles catastrophes climatiques, nucléaires, alimentaires, sanitaires, guerrières, humanitaires?...
Que de questions posées sur notre futur... d'incertitudes.
Et si les réponses pouvaient finalement dépendre en partie de nous, de chacun d'entre nous?
De vous?
Heureusement, de par le monde, des Hommes s'investissent.
Des Hommes veillent, et agissent.
Des associations, des fondations, des organisations, des sages isolés oeuvrent pour préserver le sacré, dans l'ombre ou à la grande lumière. Ils observent, collectent, communiquent, s'opposent, se battent, certains y consacrent leur vie, la perdent parfois pour que notre humanité, dans ce qu'elle a de plus essentiel, continue d'avancer dans le bon sens, avec bon sens...
De là, quel est notre devenir?
Un futur reste à réinventer. Un futur où ce bon sens, peut-être, viendrait tout simplement de la nature elle-même. Muée par l'instinct de survie, elle se transformerait, s'adapterait, sculpterait une autre histoire... notre nouvelle destinée.
Nous voici donc projetés dans ce futur.
Pour faire face à un environnement devenu hostile, les espèces ont dû muter et s'allier entre elles pour survivre. S'inventer de nouvelles symbioses dans le terreau fertile de la vie.
Une extrapolation?
Peut-être pas... Et si ce n'était rien d'autre que cela qui nous attendait si nous ne prenons pas garde aujourd'hui de respecter et protéger tous ces patrimoines, qui nous ont été généreusement donnés en héritage? L'homme n'est-il pas, par essence, invariablement lié au sort des espèces qui l'entourent?
Tout se mêle, tout s'allie, car dans ce monde magique qui se créa et nous accueillit il y a 5,3 milliards d'années, et à la veille d'un possible grand chaos universel...
... nous ne faisions, finalement, qu'un.
Au milieu de cette nouvelle histoire, ne sommes-nous pas en train de tisser
« Les racines du futur »?
Projetons-nous dans ce futur, peut-être, finalement, pas si lointain de nous...
* 2
Les Verts de Rage
OGM :
LEUR CULTURE EN EUROPE AUGMENTERAIT LES HERBICIDES DE 72%
Dans un rapport publié fin 2012, l’agronome et
économiste Charles Benbrook estime qu’une autorisation sans restrictions de
cultures de maïs, betterave à sucre et soja génétiquement modifiés pour résister
au glyphosate en Europe augmenterait systématiquement l’usage des herbicides.
2013. L’Union européenne s’apprête à autoriser 26 cultures transgéniques, parmi lesquelles 13 génétiquement modifiées (GM) pour tolérer le glyphosate, principe actif de l’herbicide Roundup notamment. Glyphosate, dont l’utilisation augmentera inéluctablement. Jusqu’à 10 fois plus qu’aujourd’hui pour être exact, prévient Charles Benbrook, professeur d’économie au centre de l’agriculture soutenable de l’université du Washington.
Dans un rapport qui lui a été demandé par Greenpeace, le
chercheur a modélisé l’évolution de l’usage des herbicides en Union européenne,
selon 3 modèles d’adoption de cultures de maïs, soja et betterave sucrière ayant
subi une modification génétique pour tolérer le glyphosate, dite Roundup Ready
(RR). Pour ce faire, il a utilisé les données disponibles sur l’usage des
herbicides aux Etats-Unis, qui cultive des plantes RR depuis 1996 et utilise du
glyphosate comme pesticide depuis les années 70.
Tolérer un herbicide a un prix.
Premier scénario, la technologie RR est autorisée par l’UE et adoptée par les
agriculteurs avec autant d’enthousiasme qu’elle le fut aux Etats-Unis, sans
restriction d’usage. L’épandage de l’ensemble des herbicides augmenterait alors
de 72% pour l’ensemble des cultures de maïs, soja et betterave, selon le rapport
de Benbrook. Une croissance due quasi-uniquement à l’explosion de l’épandage de
glyphosate qui serait 800% supérieur à aujourd’hui.
Deuxième scénario, plus modéré que le précédent : l’UE impose des restrictions à
l’utilisation de la technologie Roundup Ready. Par exemple, l’interdiction de
planter des cultures deux ans d’affilée sur un champ donné, dans l’espoir de
prévenir l’émergence de mauvaises herbes résistantes. L’utilisation totale
d’herbicides augmenterait alors « seulement » de 25%, et celle du glyphosate
seulement, de 400%.
Enfin, dernière possibilité : ces OGM ne sont pas autorisés en UE et
l’agriculture conventionnelle reste dominante. Alors, que l’usage de l’ensemble
des herbicides pour les 3 cultures diminuerait de 1% dans l’Union d’ici 2025,
celui du glyphosate augmenterait de 88%.
Pourquoi cette surenchère en herbicides dans les deux premiers scénarios ? Parce
que tolérer un herbicide a un prix : la
dépendance vis-à-vis de ce même herbicide. Les paysans épandent plus souvent et
en plus grandes quantités du glyphosate sur leurs champs supportant le
glyphosate. «Clairement, quand des agriculteurs paient plus cher pour des
semences tolérant un herbicide, ils souhaitent en profiter en épandant au
maximum l’herbicide associé». Or, cette dépendance entraîne l’apparition de
résistances parmi les mauvaises herbes.
Echec du système Roundup Ready
Car les chères indésirables s’adaptent à leur milieu,
comme le prouve l’expérience américaine. Amarante, vergerette du
Canada, ambroisie… elles sont 24 à avoir évolué pour résister au glyphosate
épandu aux Etats-Unis. «En 2012, entre un tiers et la moitié des cultures de
coton, maïs et soja du pays étaient infestées par au moins une espèce résistante
au glyphosate», lit-on dans le rapport de Greenpeace. Résultat : les
agriculteurs étatsuniens utilisent jusqu’à 3 herbicides, en plus du glyphosate,
pour se débarrasser de ces indésirables. Les quantités épandues par hectare
seraient deux fois plus importantes dans les champs infestés par des mauvaises
herbes résistantes au glyphosate, que dans les autres. «Le système Roundup Ready
échoue là-bas au même rythme qu’il a été adopté», conclut Charles Benbrook dans
son rapport.
Et l’apparition de résistances peut être très rapide.
Aux Etats-Unis, 4 ans ont suffi pour que soit recensée une super-mauvaise herbe
après le déploiement de la technologie RR.
Cette vitesse pourrait être supérieure en Europe, terreau fertile puisque le
glyphosate y est utilisé depuis plusieurs années. «L’approbation et
la plantation à large échelle de variétés culturales RR créeront les conditions
idéales pour accélérer à la fois la propagation des herbes résistantes, et
l’émergence de nouvelles». Il y aurait déjà 12 mauvaises herbes résistantes au
glyphosate en UE.
Aujourd’hui, le modèle agricole américain se dirige
vers les cultures résistantes non plus à un herbicide, mais plusieurs,
dans l’espoir de faire la peau aux mauvaises herbes résistantes au
glyphosate. Une stratégie «aussi sensée que déverser de l’essence sur un
incendie pour l’éteindre». L’avertissement vaut pour l’Europe.
* 3
Les Cités végétales, Cités du futur
Les villes de New York et Chicago sont devenues des exemples en matière de toitures végétalisées avec les plus importantes surfaces en toit vert au monde.
Pionniers de la toiture verte dès les années 80, les allemands ont quant à eux développé un marché grâce aux nombreuses aides gouvernementales pour arriver dès 1995 à près de 10 % des nouveaux toits construits avec des techniques de végétalisation.
D’autres pays d’Europe ont également une longueur d’avance sur la France, notamment grâce à des réglementations beaucoup plus strictes comme en Autriche ou en Suisse où toutes les nouvelles constructions avec un toit plat doivent impérativement avoir un toit végétal. Le Japon suit des pratiques similaires.
A New York, où la superficie totale des toits représente 20% de la surface de la ville, le plan de développement durable propose des abattements fiscaux pour la reconversion des «toits-jardins». Bon isolant thermique, ce toit végétalisé absorbe une partie des eaux de pluie, et favorise la biodiversité. Les potagers en ont également profiter pour fleurir...
A New-York, on sait également se montrer précurseur en matière d'écologie à bien de niveaux, et l'on prévoit de reintroduire l'ostréiculture dans l'Hudson pour lutter contre la montée des eaux lors des tempêtes.
Une ferme sur un toit,
l’agriculture de l’avenir?
A Montréal, où l'on n'est pas en reste, se trouve depuis 2011 une ferme de plus de 3000 m² qui a poussé en haut d’un bâtiment industriel. Sous son immense serre, jusqu’à 800 kg de fruits et légumes sont cueillis chaque jour et livrés à 1000 abonnés sous forme de paniers, dans un circuit court d'un rayon de 5 km.
Les variétés proposées sont cultivées avec le moins d’énergie possible, et de manière «responsable et durable», sans OGM ni pesticides. Sous la serre, les coccinelles s’activent pour combattre les pucerons, et les ruches installées au milieu des plantes assurent la pollinisation.
Son créateur, Mohamed Hage, un jeune informaticien né au Liban, aime à raconter qu'il s'est inspiré de la lufa (ou loofah), une variété de courge grimpante qu’il voyait pousser, enfant, jusque sur le toit de sa maison natale:
«Pour moi, c’était tout naturel de construire une serre sur un toit. C’est l’agriculture de l’avenir. Il est évident qu’il est beaucoup plus écologique de produire en ville que d’importer. Notre ferme permet de récupérer des terres, de réduire la distance, tout en produisant des légumes à haute valeur nutritive.»
http://www.rue89.com/rue89-planete/2011/11/28/et-si-transformait-le-toit-de-votre-immeuble-en-potager-226976
* 4
L'huile de palme:
UN FLEAU POUR NOTRE PLANETE, UNE CINQUANTAINE DE PAYS TOUCHES DANS LE MONDE ENTIER
Comme en INDONESIE:
Orangs-outans et biodiversité:
Les plantations de palmiers à huile détruisent irrémédiablement l'habitat naturel des orangs-outans et de l'immense biodiversité des forêts tropicales humides. Les animaux sont indésirables et ne peuvent survivre au milieu des forêts défrichées. Les membres de l'association International Animal Rescue Indonesia (IAR) n'ont plus eu d'autre choix que d'endormir les orangs-outans afin de pouvoir les évacuer de cet enfer.
Il n'existe quasiment plus d'habitat de substitution pour les animaux. Car outre leurs forêts tropicales détruites, les monocultures de palmiers à huile s'étendent déjà à perte de vue. Partout en Indonésie et chez son voisin malaisien, les forêts tropicales sont détruites pour faire place à toujours plus de palmeraies.
Certification RSPO:
Le label de la Table ronde sur l'huile de palme durable (en anglais Roundtable on Sustainable Palm Oil - RSPO) regroupe 1.200 entreprises de la filière allant des producteurs d'huile de palme d'une part à ses acheteurs comme l'industrie agroalimentaire ou celle de biens de consommation (Nestlé, Unilever etc.) d'autre part. Certaines organisations proches des milieux d'affaires comme le WWF viennent compléter la ronde pour servir d'alibi au label fait par et pour les industriels.
Car le label RSPO n'exclut pas la destruction des forêts humides pour les plantations de palmiers à huile. Seules les « Zones à haute valeur de conservation » (High Conservation Value Areas - HCVA) n'ont pas le droit d'être déboisées.
Sauvons la forêt est une association qui revendique la conservation et la protection de toutes les zones de forêts tropicales restantes. Il n'en va pas seulement des orangs-outans dans les forêts de l'Asie du Sud-est mais aussi des nombreuses autres espèces menacées parmi lesquelles le singe nasique, le tigre, la panthère nébuleuse, l'éléphant pygmée ou le rhinocéros de Sumatra. Par ailleurs, les forêts sont aussi les foyers, sources de revenu et moyens de subsistances de nombreux peuples autochtones et de paysans.
BGA : Bumitama Gunajaya Agro:
La société productrice d'huile de palme Bumitama Gunajaya Agro (BGA) fait partie de Harita, un sulfureux groupe indonésien tirant profit à la fois de l'activité minière (nickel, bauxite, charbon), de l'huile de palme, de l'exploitation forestière et du transport de marchandises. Un tiers de BGA est détenu par l'entreprise malaisienne IOI qui exploite entre autres une grande raffinerie d'huile de palme à Rotterdam (Loders Croklaan) pour le marché européen. BGA a déjà défriché 124.000 hectares de forêts pour ses plantations de palmiers à huile à Bornéo (provinces de Kalimatan central et occidental) et à Sumatra (province de Riau). L'entreprise s'est aussi appropriée 65.000 hectares de terres supplémentaires. BGA déboise en moyenne 13.000 hectares de forêts tropicales par an pour ses cultures de palmier à huile.
Comme aux PHILIPPINES:
« L'expansion des
plantations de palmiers à huile est une tragédie
pour nous. En détruisant nos terres ancestrales
et les forêts, celles-ci nous plongent dans la misère » raconte
Artiso Mandawa du réseau autochtone ALDAW à Palawan.
Les plantations de palmiers
à huile s'étendent déjà sur 50.000 ha aux
Philippines. Selon le Plan national de développement, qui a pour objectifs de
réduire les importations d'huiles alimentaires et d'éradiquer la pauvreté,
304.000 ha de terres supplémentaires sont
susceptibles d'être converties en plantations. Aux yeux des décideurs
politiques, ces terres sont « incultes » ou « sous-exploitées ».
Ce que le projet du
gouvernement daigne mentionner, c'est que ces terres « incultes » appartiennent
en fait aux populations autochtones qui y cultivent riz, légumes, fruits et
plantes médicinales, les forêts et rivières avoisinantes les approvisionnant en
matériaux de construction et en eau propre.
«
Quand ils prennent nos terres, laissent nos familles mourir de faim et violent
nos droits, nous n'avons d'autre choix que de lutter » explique
Rubenson Batuto, un indigène du peuple Higaonon à Mindanao. "Nous avons un
droit sur nos terres en tant que peuple autochtone même si celui-ci nous est
dénié jusqu'à ce jour ».
Grâce à leur mode de vie,
les peuples indigènes ont su préserver la biodiversité unique de leurs terres
ancestrales. Les forêts pluviales et mangroves abritent
49 espèces animales et 56 espèces végétales menacées d'extinction
comme le Crocodile des Philippines. En 1990, l'UNESCO a classé l'intégralité de
l‘île de Palawan comme réserve de biosphère.
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